La clause de non concurrence dans la coiffure

Le 30/06/2014 à 08h33 - Expert Zone


La clause de non-concurrence est une disposition légale permettant à un salon de préserver l’intégrité de son chiffre d’affaires. Elle impose à l’employé le respect de certaines règles décrites de manière expresse dans le contrat. En contrepartie, le salarié bénéficie du versement d’une indemnité.

Les dispositions légales régissant la clause de non-concurrence

La clause de non-concurrence a pour objectif de protéger les intérêts du salon de coiffure. Concrètement, afin de préserver sa clientèle et sa part de marché, le salon de coiffure a le droit d’intégrer cette clause dans le contrat de travail signé avec ses salariés. Ces derniers n’auront donc pas le droit d’exercer certaines activités, explicitement stipulées dans le contrat.

La clause de non-concurrence répond à quelques conditions. Elle doit être limitée dans l’espace. Généralement, cette limite est exprimée en termes de kilomètres, de localités ou de rues. La clause est également limitée dans le temps, pour une période n’excédant pas 12 mois. Elle ne prend effet qu’au-delà de six mois de présence du salarié. Si le salon et le salarié sont liés par un contrat en alternance, ce document ne peut contenir une clause de non-concurrence.

En contrepartie de cette disposition légale, le salarié bénéficie d’une compensation financière. Deux options se présentent pour le versement de ladite compensation. La première consiste à verser mensuellement une indemnité. Celle-ci sera de 4% du salaire minimum conventionnel, en adéquation avec le coefficient de l’employé. Le versement débute au septième mois de présence à compter de la date de prise de service. La seconde option consiste à verser chaque mois une indemnité à partir du départ effectif du salarié et pendant toute la période de validité de la clause. Dans ce cas, le montant de l’indemnité est de 6% du salaire minimal conventionnel. Dans le cadre de cette seconde configuration, l’employeur peut renoncer à l’application de la clause, et par voie de conséquence, au versement de l’indemnité. Il doit en notifier le salarié par le biais d’une lettre recommandée avec accusé de réception, et cette lettre doit être envoyée deux semaines après la notification de rupture de contrat au plus tard.

Remarques complémentaires concernant la clause de non-concurrence

Les limites dans l’espace telles que spécifiées dans la clause de non-concurrence ne doivent en aucun cas empêcher le coiffeur d’exercer une activité professionnelle. Toutefois, si ce dernier contrevient aux dispositions du contrat, l’employeur n’est pas tenu de lui verser les indemnités conventionnelles. Si aucune infraction n’a été commise et que ce versement est effectué, l’indemnité perçue est soumise aux charges sociales. Elle entre également en ligne de compte dans le calcul des congés payés.

La concurrence déloyale, une notion voisine

Un distinguo doit être fait entre clause de non-concurrence et concurrence déloyale. Dans le second cas, à la rupture de son contrat de travail avec son ancien employeur, le salarié peut se mettre au service d’un autre employeur. Toutefois, il ne doit en aucun cas dénigrer les services de son précédent lieu de travail. Il ne peut également exploiter le cahier d’adresses du salon pour constituer la clientèle du salon qu’il rejoint. Le débauchage de salariés est aussi interdit si pour y parvenir, des manœuvres frauduleuses sont utilisées. Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres interdictions peuvent y être ajoutées et spécifiées dans le contrat de travail. En cas de violation de ces dispositions, une action en justice peut être intentée et donner lieu au versement de dommages-intérêts équivalant au préjudice subi.

Articles recommandés

  1. GENERIK offre une perruque à chaque personne atteinte du cancer qui en fait la demande !
    GENERIK offre une perruque à chaque personne atteinte du cancer qui en fait la demande !

    On ne présente plus la société GENERIK. Depuis maintenant près de 15 ans, le petit poucet de la coiffure a su se hisser dans le top 5 des revendeurs de produits...

  2. FlexyBeauty lève 7M d'euros pour se développer à l'international
    FlexyBeauty lève 7M d'euros pour se développer à l'international

    Les logiciels de de caisse ont le vent en poupre en ce moment. Souvenez-vous, il y a quelques mois, nous apprenions que WAVY, une startup créé par Clément Moreno levait 2...

  3. Cette coiffeuse a trouvé une idée géniale pour valoriser les échantillons !
    Cette coiffeuse a trouvé une idée géniale pour valoriser les échantillons !

    Et en plus, vous ferez une bonne action... En effet, chaque année, ce sont des millions d'échantillons de produits beauté qui finissent à la poubelle. Comment...

  4. Marco Da Cruz, le coiffeur du net
    Marco Da Cruz, le coiffeur du net

    Marco da Cruz a commencé sa carrière en ouvrant un salon de coiffure à Clermont-Ferrand, avec son épouse en 1999, il est alors âgé de 27 ans. Ce salon se nomme « Hair design ». Également...

  5. Le Cigare à Moustache lance son premier barber truck en France
    Le Cigare à Moustache lance son premier barber truck en France

    Les trucks, c'est la grande mode depuis quelques années. Fini l'époque où le client se déplaçait pour se rendre dans un commerce, c'est à...

  6. Apple Watch : quelle utilité pour les coiffeurs ?
    Apple Watch : quelle utilité pour les coiffeurs ?

    Ce soir, à 18h heure Française se tient la keynote d'Apple. Cette grand-messe qui intervient une fois tous les 3 mois a pour but de présenter les nouveautés de la...