la TVA à 5,5% réclamée par les coiffeurs
Le 03/07/2009 à 09h22 - Expert Zone
La TVA réduite s'applique depuis le premier Juillet au secteur de la restauration. Mais désormais, les coiffeurs et tous les professionnels de la coiffure réclament eux aussi une baisse de leur TVA, ce qui pourrait se matérialiser par une baisse du prix de la coupe et surtout par une augmentation du salaire des coiffeurs. MeilleurCoiffeur.com a mené l'enquête pour vous...
Depuis le premier Juillet, les restaurants et autres activités de restauration disposent d'une TVA à 5,5% ce qui permet une baisse du prix de l'addition ainsi qu'une augmentation de la rémunération des restaurateurs.
La Fédération Nationale de la coiffure se réjouit de cette nouvelle, et demande à ce que ce geste soit également appliqué pour les métiers de la coiffure : “Dans son ensemble, la filière de la coiffure se réjouit de voir la TVA à 5,5 % s’appliquer dans la restauration dès le 1er juillet. Au moment où le nouveau gouvernement s’atèle à définir ses priorités pour les mois à venir, il est de notre devoir de rappeler que notre combat pour l’accession à la TVA à 5,5 % dans la coiffure est, plus que jamais, d’actualité” précise la fédération dans un communiqué.
Malgré tout ce que l'on peut dire ou entendre, le secteur de la coiffure est un secteur qui subit la crise, même si les conséquences sont bien moins catastrophiques que dans d'autres secteurs. Selon les indications de différents panels à disposition, il semblerait que les chiffres dénotent d'une baisse de la fréquentation des salons de coiffure :
Panel SCORE FNC :
-4,9 % de chiffre d’affaires sur les prestations Dames du 1er trimestre 2009,
- 4,4 % de fréquentation Dames,
- 6,6 % de fréquentation Hommes.
L'observatoire de la coiffure quand a lui constate une baisse d'environ 5% du chiffre d'affaire pour le premier semestre 2009. Bien que ces chiffres semblent relativement faibles comparés aux résultats d'autres secteurs ou d'autres entreprise, il est bon de rappeler que les coiffeurs sont pour la plupart des entrepreneurs autonomes, et qu'une baisse de chiffre d'affaire de 5% correspond la plupart du temps à une baisse similaire du pouvoir d'achat de la personne.
De plus, nous constatons que les coiffeurs sont contraints de baisser également leurs tarifs, à hauteur de 3EUR pour les coupes femmes par exemple.
"Le Président de la République avait bien voulu indiquer en mars dernier, qu’il n’écartait pas la possibilité d’étendre la TVA réduite à d’autres secteurs à haute densité de main d’oeuvre, tels que la coiffure. Il est plus que temps de s’appuyer sur cette déclaration pour faire de cette baisse de la TVA à 5,5 % une réalité. D’autant que l’actuelle annexe à la directive européenne TVA, qui mentionne explicitement la coiffure comme profession éligible, dispense le gouvernement français de toute consultation des autres états membres pour prendre sa décision. Et ce d’autant plus lorsqu’on sait que même si chaque pays et chaque période a son contexte, les résultats éloquents de trois de nos voisins européens après accession à un taux de TVA réduit, sont là pour appuyer notre demande" précise le communiqué de presse de la FNC.
La baisse de la TVA semblerait ainsi être l'un des leviers d'action qui permettrait aux coiffeurs de sortir la tête de l'eau. De plus, il se pourrait avec cette baisse que les artisans coiffeurs multiplient les embauches : "La profession a toujours été convaincue de l’impact positif d’une TVA à taux réduit sur le secteur. Elle doperait l’activité et l’emploi qualifié des entreprises de coiffure. Une telle baisse, confortée par le principe d’une concertation affichée au sein de la filière, permettrait en effet de partager intelligemment les bénéfices attendus entre les consommateurs, les collaborateurs et les entreprises. La profession a pleinement conscience qu’elle devra afficher des objectifs clairs, notamment en matière d’emplois et de formation des jeunes, et elle l’envisage sérieusement."
La TVA comme levier de sortie de crise? Pourquoi pas, attendons de voir les résultats pour l'expérience de la restauration et les bénéfices réels tirés pour le consommateur et le restaurateur avant de se lancer dans des conclusions trop hâtives...