Le coiffeur prélevé de 1,5 million d'euros par le RSI va porter l'affaire en justice
Le 14/03/2017 à 09h13 - Expert Zone
Une histoire qui n'a pas fini de faire parler d'elle. Souvenez-vous, la semaine dernière, nous vous informions d'une erreur hallucinante de la part du RSI. En effet, un coiffeur rémois (Ludovic Clément Visagiste à Reims) se voyait prélever par erreur la somme hallucinante de 1,5 million d'euros par le RSI, l'organisme de collecte des cotisations pour les travailleurs indépendants. Une erreur qui a depuis été corrigée par le RSI, mais qui a laissé un goût amer au coiffeur, qui a décidé de poursuivre le RSI en justice afin d'obtenir réparation.
En effet, le coiffeur, cardiaque, a été mis en arrêt maladie depuis la découverte de ce prélèvement hallucinant, ce qui a eu pour conséquence la fermeture temporaire de son salon, et un manque à gagner important pour le coiffeur. Il a donc décidé de saisir la justice afin de demander réparation, en espérant que celle-ci accède à sa demande.
Le directeur de l'URSAFF grand est lui a pourtant adressé ses excuses : "Il y a un seul cas et je ne sais pas pourquoi !". Il semblerait en effet, qu'un dysfonctionnement de communication entre les deux services que sont le RSI et l'URSAFF ait eu lieu. C'est en effet dans le cas de ce coiffeur le RSI qui calcule le montant des cotisations, mais c'est l'URSAFF qui procède à la collecte.
Ce n'est pas la première fois que des dysfonctionnements du RSI viennent mettre à mal l'image d'un organisme largement contesté par les indépendants. Tant et si bien que le RSI est devenu un thème de campagne largement plébiscité par les candidats, à l'image de Marine Le Pen ou d'Emmanuel Macron qui prônent sa suppression (Marine Le Pen, qui ne soyons pas dupe, le remplacera par un autre organisme de cotisation), ou son remplacement par un alignement sur les cotisations salariales (avec l'augmentation drastique des charges pour les indépendants). Attention donc aux sirènes qui vous promettent monts et merveilles en temps de campagne électorale, mais qui risquent bien d'empirer la situation.