Marre de la pression fiscale française, ce coiffeur de talent s'installer aux Etats-Unis
Le 17/01/2015 à 09h56 - Expert Zone
La France est un pays magnifique... mais pas pour entreprendre. C'est en tout cas le message qu'a voulu faire passe Olivier Crespel, un coiffeur français de talent qui a décidé d'aller s'installer aux Etats-Unis, à Houston plus précisément, sans aucune envie de revenir en France un jour... La France, de par sa pression fiscale et son environnement pesant pour les entrepreneurs, est en train de se priver de ses talents. C'est en tout cas le message que le coiffeur fait passer...
"J’en avais marre de la fiscalité en France, du manque d’optimisme. Aux USA au moins, on vous encourage, on vous motive, c’est le pays de l’entrepreneuriat" indique l'entrepreneur de 41 ans, qui a ouvert son salon de coiffure de 400 mètres carrés au coeur d'une galerie marchande à Houston, la 4ème plus grande ville des Etats-Unis.
"Je voulais quitter la France. Les États-Unis, c’est par le biais d’une annonce dans Coiffure de Paris, un magazine professionnel. Au milieu des salons français, il y en avait un à Houston." précise le coiffeur, qui a dû passer par les méandres de l'administration pour pouvoir attendre son objectif : l'obtention d'un visa... "Un autre gros morceau, le dossier d’immigration : un entretien à l’ambassade américaine, trois kilos de documents où vous devez retracer toute votre carrière, preuves à l’appui. Entre les avocats d’immigration, les intermédiaires, c’est plus de 30 000 € de frais sans certitude d’être autorisé à s’installer.".
Et malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Le coiffeur a essuyé un premier revers, qui lui a fait reprendre la procédure à zéro. "Pendant un an et demi, j’ai dépensé sans rien gagner, concentré sur les démarches pour partir. J’avais transféré tout mon argent là-bas.". Puis, un jour d'octobre 2012 vient la délivrance, l'obtention du visa : "Dans les quinze jours, on était parti. Le 31 octobre, on signait pour un salon de 400 m2 dans une des plus grandes galeries commerciales de Houston, Galleria.".
Quand on lui demande si il regrette son choix, l'avis du coiffeur entrepreneur est plus que tranché : "Mes deux affaires tournaient bien en France, mais par rapport à la somme de travail, j’ai beaucoup plus l’impression de bosser pour moi. Ici, on embauche sur un simple accord verbal. J’ai une réceptionniste, une shampouineuse, plus de confort de travail qu’en France où je répondais au téléphone, balayais le salon. Je vais le moderniser, changer le nom. J’ai aussi le projet de m’associer avec un autre Français, quadruple champion du monde de coiffure, pour développer des salons dans le sud des USA.". Des idées pleins la tête, et une volonté de réussir qu'il ne cache pas, et qui est même extrêmement valorisée aux Etats-Unis, pays de l'entrepreneuriat. Alors, quand on lui demande si il reviendra en France un jour, la seule réponse est un long silence qui en dit long...