Une couleur à domicile vire au drame !
Le 17/10/2014 à 11h18 - Expert Zone
Une fois de plus, nous vous relayons une histoire de couleur faite à la maison, et qui se finit mal... Et cette fois, les photos sont choquantes ! L'occasion de rappeler à tout le monde que oui, les colorations sont des produits chimiques dangereux, et qu'ils nécessitent l'avis d'un professionnel avant la pose !
"Ryan, mon petit garçon de 7 ans, ne pouvait pas me regarder sans pleurer. C’était horrible. Je faisais peur à tout le monde" déclare Ghizlane, la victime de cette coloration qui a tourné au drame... Pourtant, l'intention était bonne. La jeune femme souhaitait simplement se faire belle pour le mariage de son frère. Pour des raisons financières, la jeune femme décide de ne pas se rendre chez le coiffeur et opte pour une couleur à domicile : "J’en aurais bien l’envie, mais pas les moyens" déclare la jeune femme quand on lui pose la question de pourquoi elle n'a pas franchit le pas de porte de son salon préféré. Une erreur qu'elle risque de regretter pendant bien longtemps...
Elle se décide donc à acheter sa coloration en grande surface, une coloration d'une marque bien connue, et de "qualité professionnelle" assure la publicité. La jeune femme est une habituée de la couleur, elle en pratique jusqu'à 2 par an à son domicile, et ce depuis plus de 15 ans. Elle affirme même avoir effectué le test d'allergie, recommandé par les fabricants. Pas de réaction sur le bras ni sur la nuque, en avant donc... Les premiers symptômes se font sentir 2 jours après la pose. En effet, le côté gauche de son visage a doublé de volume, "probablement du à une réaction allergique à vos boucles d'oreilles" lui indique-t-on aux urgences. S'en suit le lendemain matin un oedème à l'oeil qui fait que celle-ci ne peut plus l'ouvrir, puis l'autre oeil est touché, avant d'arborer des plaies suintantes sur le cuir chevelu, la nuque, le derrière des oreilles et le visage. Pour finir, une déformation faciale vient achever le tout.
De retour à l'hôpital, on lui diagnostique une allergie à la coloration qu'elle a utilisée. On lui prescrit un shampooing spécial ainsi qu'une crème pour les plaies, et on lui interdit de poursuivre l'allaitement de son enfant. Elle écope de 8 jours d'ITT (interruption temporaire de travail). Un calvaire qui durera pas moins d'une semaine avant qu'elle ne retrouve son visage normal.
L'entreprise concernée s'est exprimée sur le sujet, la jeune femme ayant menacé de porter l'affaire devant la justice : "Des centaines de millions de femmes dans le monde utilisent nos colorations. Les réactions allergiques sont extrêmement rares. Bien moins courantes que les allergies alimentaires". Il poursuit : "Le test a-t-il été fait ? Les recommandations suivies ? Si oui pourquoi a-t-elle fait cette allergie alors qu’elle n’en faisait pas avant ? D’où l’importance pour cette dame de rentrer dans une démarche de prévention, de cosmétovigilance, de consulter un dermatologue et de nous retourner le questionnaire dûment rempli que nous lui avons adressé".
Une affaire qui une fois de plus risque bien d'alerter l'opinion publique sur le risque potentiel de l'utilisation de produits colorants sans l'avis d'un professionnel.
Attention, les photos ci-dessous peuvent choquer les publics non avertis :