L'armée américaine revient sur son interdiction du port des dreads locks et des tresses
Le 05/05/2014 à 17h57 - Infos coiffure
Souvenez vous, nous en parlions il y a quelques semaines. Un document de l'armée américaine publié en Mars interdisait le port des tresses et des dreads locks pour les soldats. Mais celui-ci avait été jugé comme raciste par une partie des femmes noires de l'armée, qui a porté plainte... et a obtenu gain de cause.
En effet, le chef de Pentagone, Chuck Hagel, vient de revenir sur ses déclarations en indiquant "les règlements relatifs à la coiffure et l'apparence n'ont pas été conçus pour dénigrer quiconque". Il en a profité pour demander aux différents corps de l'armée américaine de revoir leurs copies sur le type de coupes de cheveux à arborer par les soldats.
En prenant le parti de la marche arrière, le pentagone souhaite mettre fin à une polémique qui s'est répandue comme une trainée de poudre. Les nouvelles règles en matière de coupes de cheveux y interdisaient de nombreuses coupes, comme le carré plongeant ou le chignon sur le côté. mais c'est bien les règles relatives aux tresses, nattes et autres dreadlocks qui ont mis le feu aux poudres. La pétition crée pour l'occasion a d'ailleurs recueilli plus de 17500 signatures en à peine quelques jours.
Le débat a ensuite gagné les politiques, après que 16 élues noires de la chambre des représentants interrogent le pentagone sur le sujet. "Si nous comprenons que l'intention est d'assurer l'uniformité au sein de notre armée, ce règlement est perçu comme discriminatoire car il cible des femmes de couleur sans considération pour leur type de cheveu". Les élues reprochaient notamment "l'usage de mots tels que "hirsute" ou "emmêlé" en faisant référence aux coupes de cheveux traditionnelles portées par les femmes de couleur".
C'est donc une victoire sans équivoque pour les femmes qui ont mené cette fronde contre l'armée américaine. Au cours des 3 prochains mois, l'armée reverra les spécifications pour les coupes de cheveux impliquées afin de "s'assurer que les règles sont justes et respectueuses de la diversité de notre armée".