Renvoyé de l'école pour sa coupe de cheveux
Le 21/10/2009 à 09h22 - Infos coiffure
Un jeune garçon de 3 ans a été renvoyé de son école primaire en Angleterre à cause de sa coupe de cheveux. Le motif? Les parents de l'enfant avaient fait tailler des gravures tribales sur ses cheveux. Le hair sculpting serait-il dans la ligne de mire des institutions scolaires? Petite enquête sur ce phénomène.
La direction de l'école britannique à expliqué aux parents du jeune Travis que sa coupe de cheveux allait à l'encontre du règlement de l'école. La seule solution proposée : garder l'enfant hors de l'école jusqu'à ce que ses cheveux aient repoussés "normalement".
Madame Cook raconte l'histoire de son point de vue : elle a emmené son fils chez le coiffeur. Sur les murs du salon de coiffure, des centaines de modèles exposés. Comme à son habitude, le petit Travis a choisi la coupe qu'il préférait : son choix s'est porté aujourd'hui sur une coiffure avec des motifs tribaux. Madame Cook, par soucis de bien faire, est aller se renseigner auprès de son école pour savoir si ce type de coiffure allait à l'encontre du règlement intérieur de l'école primaire. On lui a affirmé que cela ne posait aucun problème dans les petites classes. Cette confirmation en tête, et la coiffure tribale lui plaisant beaucoup, madame Cook demande donc au coiffeur d'effectuer la coupe de cheveux.
Quelle ne fut pas sa surprise quand le lendemain, à peine une heure après avoir déposé son enfant à l'école, celle-ci reçoit un coup de téléphone de la part de l'établissement scolaire lui demandant de venir récupérer son enfant, celui-ci n'ayant pas été admis en classe à cause de sa coupe de cheveux. A son arrivée, elle retrouve le petit Travis en larme, dans l'incompréhension la plus totale. L'école n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
Alors, quelles conclusions tirer de cette affaire? Tout d'abord, mais nous étions au courant, l'école anglaise n'est pas particulièrement flexible rapport aux choix de style des enfants. Tout ce qui sort du rang n'a rien à faire dans une institution éducative. Néanmoins, il est anormal de priver un enfant d'éducation pour des raisons purement stylistiques.
La ou on se pose plus de question, c'est sur l'objectivité de la décision de l'école. Pourquoi les coupes tribales seraient elles interdites alors que l'on accepte les cheveux longs, les coupes techtonik ou encore le mulet (cheveux courts sur le dessus, long derrière)? Cette question soulève la vrai question de l'interférence d'un jugement personnel dans une décision. Pour certains, les coiffures tribales ou tout autre type de sculpture capillaire (hair sculpting) sont considérées comme des véritables œuvres d'art. Nous pouvons le constater sur cette vidéo :
Bref, une anecdote qui ne devrait pas faire jurisprudence, mais qui pose de vraies questions sur l'interférence du jugement personnel dans une décision prise au nom d'un organisme. Heureusement que ce genre de phénomène n'est pas trop constaté dans les écoles françaises...