Franck, salon Brin d'Esprit à Nancy
Le 11/11/2011 à 08h00 - Paroles de coiffeurs
MeilleurCOIFFEUR met à l'honneur la profession de coiffeur. Tous les vendredi à 08h00, retrouvez l'interview d'un coiffeur. Parcours professionnel, inspirations, conseils aux jeunes qui se lancent, difficultés de lancer son activité... Les coiffeurs s'expriment sans tabou! Aujourd'hui, nous recevons Franck, gérant du salon Brin d'Esprit à Nancy...
Est ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots?
Je m'appelle Franck Berardinelli, j'ai 31ans et je suis originaire de Saint-Dizier dans la Haute-Marne.
Comment en êtes vous arrivé à la coiffure? Quel a été votre déclic? Quelles études avez vous effectué (CAP, BP, BM)?
Le métier de coiffeur a été une évidence pour moi. J'ai effectué ma première coiffure à l'âge de 7ans. C'était sur ma maman qui se battait avec son « Babyliss » le soir du 31 décembre pour se faire un semblant de coiffure. Je lui suis venu en aide, et depuis ce jour j'ai adoré coiffer. dans un premier temps sur des têtes à coiffer, que ma maman m'achetait pour assouvir mon besoin de créativité. Puis rapidement, je me suis renseigné auprès de ma coiffeuse de l'époque sur le parcours et les études à suivre pour devenir coiffeur. A l'age de 16ans, je suis entré dans une école privée pour passer mon CAP en deux ans, puis j'ai continué dans un salon, en contrat professionnel pour passer mon BP en deux ans également. Je n'ai pas souhaité passer mon BM, qui est un diplôme utile pour enseigner dans une école de coiffure. Ce n'était pas mon but.
Quel est votre parcours? Ou avez vous commencé à exercer en tant que coiffeur? Comment avez vous évolué professionnellement?
J'ai intégré l'école privée « Phocéas René Attoyan » de Marseille en 1996, où je vivais à l'époque. La meilleur école de France à mon humble avis ! Elle offrait des cours théoriques et pratiques du lundi au vendredi. Ma coiffeuse de l'époque m'avait conseillé d'intégrer une école privée plutôt que de choisir l'apprentissage en alternance. En effet, la formation est plus complète et plus individualisée en centre privé. Néanmoins, il manquait la réalité d'un salon de coiffure. Apprendre à gérer son temps, respecter son planning et savoir être méthodique et organisé. Comme il me restait les samedis et vacances scolaires, je les ai passés dans différents salons de coiffure, où je travaillais bénévolement, afin de compléter ma formation.
Après l'obtention de mon CAP en 1998, j'ai été embauché pour un contrat de deux ans dans un salon à Marseille toujours. J'ai complété ainsi ma formation et appris à connaître ce qu'était le monde du travail. J'ai terminé ces deux ans d'études avec l'obtention de mon BP.
Délivré de mon statut d'étudiant, j'ai quitté Marseille pour revenir en Haute-Marne, ma région natale. J'ai travaillé cinq ans à Saint-Dizier comme salarié dans un salon indépendant. J'ai toujours fui les chaînes de coiffure qui sont à mon sens impersonnelles et aseptisées.
Puis en 2005, à l'âge de 25 ans, j'ai décidé de faire le grand saut : ouvrir mon propre salon dans une grande ville, Nancy. J'y ai trouvé une population dynamique et originale, qui correspondait à ma façon de travailler et à l'image du salon que je voulais créer. Et voilà aujourd'hui six ans que je suis installé à mon compte, avec à mes côtés depuis deux ans une apprentie BP.
Dans quel salon de coiffure travaillez vous actuellement? S'agit-il de votre salon? Si oui, comment s'est passé le lancement dans le monde de l'entrepreunariat? Quelles difficultés avez vous rencontré?
Le lancement s'est plutôt bien déroulé. J'ai eu la chance de trouver un local situé en centre ville, que j'ai pris vide et dont le propriétaire ne demandait pas de « droit au bail ». J'ai donc simplement signé mon bail et fait un petit crédit sur cinq ans, pour effectuer les travaux et constituer mon stock de départ. J'ai aussi fait le choix de prendre un expert comptable qui m'a conseillé dans mes démarches et qui me suit toujours aujourd'hui. Il traite ma comptabilité, m'informe des nouvelles lois et m'assure une certaine tranquillité et clairvoyance.
La principale difficulté que j'ai rencontrée a été de démarrer avec un fichier clients vierge. Puisque j'arrivais sur la région, tout était à faire. La fidélité de mes clients/tes de Saint-Dizier – qui depuis 6 ans font 1 heure de trajet pour venir me voir – et un rapide bouche-à-oreille sur l'agglomération nancéienne ont permis de passer le cap sans trop de difficulté.
Qu'est ce qui différencie votre salon de vos concurrents?
Tout d'abord le lieux. La décoration est très colorée et le mobilier se veut neutre pour donner l'impression d'arriver dans un appartement. Il y a très peu de mobilier « coiffure », juste le strict nécessaire. Le reste est du mobilier acheté dans des magasins de décoration standards.
Ensuite la technique. Mes coupes sont réalisées avec un rasoir feather. Le feather est un outil qui reprend la plus ancienne technique de coupe, le rasoir, mais dans sa version modernisée, offrant ainsi plus de fantaisie et plus d'actualité. Pour la cliente, le feather assure une coupe qui se recoiffe mieux et qui dure plus longtemps, car le rasoir feather s'adapte mieux que les ciseaux aux différents types de cheveux : sur les cheveux fins, la coupe est plus douce et sur cheveux épais le degré d'effilage choisi permet de conserver ou de réduire l'épaisseur.
Enfin, le conseil. Chaque cliente qui vient nous voir a un conseil visagiste pour sa coupe, en fonction de sa morphologie, de sa personnalité et de son style ; ainsi que des conseils de colorimétrie pour adapter sa coloration en fonction de son incarnation de peau et de la couleur de ses yeux.
Quels sont les produits que vous utilisez dans votre salon? Quels sont les produits / appareils que vous aimeriez tester?
Nous travaillons exclusivement avec Wella professional. En 16 ans de métier, j'ai eu l'occasion d'essayer toutes les grandes marques professionnelles, et c'est celle-ci qui m'offre le plus d'outils et le plus de professionnalisme pour satisfaire ma clientèle et répondre à toutes les attentes et besoins. Pour rien au monde je ne changerais ou essaierais d'autres produits.
En qui Internet vous aide à développer votre activité?
Tout d'abord grâce à mon site qui me permet de me faire connaître. Les clientes à la recherche d'un nouveau salon de coiffure ont le réflexe Google. Elles tapent sur le moteur de recherche « coiffeur visagiste » ou encore « salon de coiffure Nancy » et peuvent visiter mon site qui apparaît dans les résultats de leur recherche.
Mais aussi grâce au « cyber bouche-à-oreille ». Les femmes notamment utilisent beaucoup les forums et les sites spécialisés tel que MeilleurCoiffeur. Grâce aux avis positifs laissés sur la toile, le retour est important.
Quel conseil donneriez vous à un jeune qui souhaite se lancer dans la coiffure aujourd'hui?
Avant tout, d'être extrêmement passionné. C'est un métier qui demande beaucoup d'investissement de temps, physique et personnel.
Il ne faut pas compter ses heures, surtout au début, pour créer son expérience professionnelle. Il faut être travailleur, car la coiffure ne fait pas de cadeau. La station debout est difficile et l'amplitude horaire importante. On travaille beaucoup là où les autres sont en repos (samedi, fêtes de fin d'année, etc).
L'investissement personnel aussi est important. Il faut être entier et avoir un fort caractère pour faire face à la clientèle qui n'est pas toujours tendre et souvent très exigeante.
Quel est le coiffeur qui vous a le plus inspiré?
Vidal Sassoon. Ses coiffures et sa technique de coupe sont très tendance. A la fois déjantées et structurées ses collections sont très avant-gardistes.
Question piège, qui est ce qui vous coiffe? :-)
A part les quatre premières années à mon compte où je me coupais moi-même les cheveux, toujours un/une de mes collègues du salon où je travaillais.
Salons de coiffure Brin d'Esprit, 15 rue St Julien - Nancy
Merci Franck pour ces réponses et tous ces conseils. N'hésitez pas à donner votre avis sur les salons si vous êtes client. Si vous aussi vous souhaitez vous aussi être interviewé et être publié sur MeilleurCOIFFEUR, n'hésitez pas à me contacter. En attendant, rendez-vous vendredi prochain à 10h00 pour la publication d'une nouvelle interview de coiffeur.